1er décembre: journée mondiale de lutte contre le sida

Venez nous rencontrer samedi prochain, à l'occasion de la journée de lutte contre le sida!

De 10h à 18h, nous serons sur l'esplanade Jean-Jaurès, à la sortie du métro Jean-Jaurès!

 

[Communiqué de Presse] Village associatif du 1er décembre, Journée mondiale contre le sida

La journée mondiale contre le sida à 30 ans…
Que reste-t-il de nos luttes, de nos droits ?

À l'occasion de la trentième journée mondiale de lutte contre le sida, il apparaît nécessaire de se rappeler de toutes les personnes mortes du sida, mais aussi de toutes les personnes qui vivent aujourd’hui avec le VIH et avoir une pensée pour toutes les personnes survivantes, contaminées depuis le début de l’épidémie.

Dans un contexte répressif et sécuritaire, il convient de rappeler et de réaffirmer le principe de non-expulsabilité des personnes étrangères malades, séropositives et/ou atteintes de pathologies graves, de dénoncer avec force l’augmentation des expulsions des personnes séropositives. La loi « Asile et Immigration » dénoncée avec force, est une loi xénophobe, privative de droits, qui viole les droits humains comme le droit de se soigner.

Que reste-t-il de nos luttes et de nos droits aujourd’hui ? Force est de constater que nous avons beaucoup gagné, mais aussi beaucoup perdu… Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH doivent se battre deux fois plus pour accéder et/ou préserver leurs droits sociaux et de santé. La lutte contre le sida ne doit pas oublier que les questions sociales, économiques et culturelles sont des enjeux importants qui permettront eux aussi de réduire les contaminations, voire d’éradiquer le virus du sida.

Il serait bien de réaffirmer la stratégie des soins de santé primaires qui date de 1978, basée sur la prévention et mise en œuvre via la participation communautaire. Elle intègre la lutte contre l’exclusion et la question des disparités sociales dans le domaine de la santé et rappelle la nécessité d’organiser les soins de santé en fonction des besoins et des attentes des populations en organisant davantage la participation des personnes concernées.

Le combat mené pour maintenir les services de soins de proximité à l’hôpital de La Grave (la PASS, le CeGIDD, la Halte Santé) est un enjeu majeur dans un contexte local particulièrement difficile pour défendre le principe de l’accès à la santé pour toutes et tous et particulièrement les personnes les plus vulnérables, les plus démunies.

Dans le cadre de la stratégie nationale de santé sexuelle, des moyens conséquents ont été alloués à la prévention dans le cadre des objectifs 90-90-90, le but étant de réduire les contaminations et d’éradiquer le sida d’ici 2030 en renforçant l’accès au dépistage. Cette communication accès sur la prévention a permis d’augmenter considérablement le nombre de personnes qui connaissent leur statut sérologique. Cependant, la santé n’est pas que sexuelle et affective, elle est aussi sociale.
A ce titre, il convient de rappeler avec force la nécessité d’octroyer les subventions aux associations de santé communautaires qui font de l’accompagnement social, car cela relève des missions d’intérêt général des Agences Régionales de Santé (ARS).

La Déclaration de Paris n’est pas qu’un beau discours, ce sont aussi des principes forts comme la prise en compte des questions sociales pour lutter contre le VIH et la participation et l’implication des personnes concernées, de par leur expertise reconnue et qui n’est plus à démontrer de leur vécu avec le VIH. Elle doit être suivie d’actes forts en entendant les revendications des associations de santé communautaire qui rencontrent de graves difficultés financières et ne sont plus en mesure de remplir leurs missions. De plus, elles font actuellement face à une pénurie de préservatifs, alors qu’elles doivent normalement bénéficier de préservatifs gratuits via les ARS. La gratuité des préservatifs serait-elle remise en cause ?

Aujourd’hui plus que jamais, lutter contre le sida, c’est lutter contre toutes les discriminations quelles qu’elles soient, c’est lutter contre la sérophobie, contre les LGBTIphobies, contre les lois répressives et sécuritaires telles que la loi « Asile et Immigration » et la loi de pénalisation des clients. C’est dénoncer la mainmise du ministère de l’Intérieur qui s’immisce de manière inquiétante dans les questions sanitaires et sociales. C’est enfin lutter pour une justice sociale, l’accès aux droits sociaux et de santé des personnes vivant avec le VIH, réaffirmer l’universalité de l’accès aux soins et aux traitements. Lutter contre le VIH, c’est soigner et prévenir, mais c’est aussi lutter pour les droits des personnes vivant avec le VIH.

Venez nous rencontrer au village associatif de l'AJMS Toulouse, samedi 1er décembre de 10h à 18h, sortie métro Jean Jaurès, #Toulouse
Association Grisélidis, Aides Midi-Pyrénées, Act Up Sud-ouest Planning Familial 31, Le Refuge - délégation de Haute-Garonne, Enipse Prévention Santé, Jules et Julies, ARC EN CIEL Toulouse-Occitanie, Délégation Midi-Pyrénées SOS homophobie, BI-Visible, Corpo Médecine Toulouse et Aept Pharmacie Toulouse

Contact Presse : Corinne Lakhdari - 06 75 10 12 49
E-mail : ajms31 [at] yahoo [dot] fr

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