LA PROTECTION, PAS LA RÉPRESSION !

Communiqué de presse du lundi 29 mai:

Depuis environ trois mois, les travailleuses du sexe migrantes de Toulouse sont victimes d'une forte répression policière.

Ces contrôles, qui ont lieu une à plusieurs fois par semaine sur les territoires de prostitution nocturnes, ciblent exclusivement les femmes originaires d'Afrique Subsaharienne. Ils ont conduit au placement en garde à vue et, plus souvent, en centre de rétention administrative, d'au moins sept femmes.

La présence intrusive des forces de l'ordre sur leur lieu d'activité est vécue par les travailleuses du sexe à la fois comme une source d'angoisse et une injustice ; ce d'autant plus qu'en cas d'agression, elles ne reçoivent le plus souvent aucun soutien de la part de ces services. Quant à l'enfermement, c'est une expérience traumatisante qui met à mal tout le travail d'accompagnement et d'accès aux droits entamé avec Grisélidis.

Alors que la loi de lutte contre le système prostitutionnel, censée protéger les personnes prostituées, vient de célébrer son premier anniversaire, nous constatons que celles-ci sont toujours les cibles privilégiées de la répression. Nous sommes donc en droit de nous interroger :

Quelle protection pour ces femmes ?

Quelle protection, quand la violence de l'État s'ajoute à celle du parcours migratoire, au racisme quotidien, et aux trop fréquentes agressions nocturnes ?

Quelle protection, quand la répression vient renforcer la peur et l'isolement ?

Quelle protection, quand les forces de l'ordre n'évoquent plus pour les femmes que le contrôle et la menace ?

Quelle protection, quand des vies humaines deviennent les variables ajustables des politiques migratoires ?

Quelle protection derrière les grilles d'un centre de rétention administrative ?

Grisélidis dénonce ces opérations policières : les travailleuses du sexe veulent la protection, pas la répression !

Co-signataires: La ligue des droits de l'homme - Section Toulouse ; Planning Familial 31 ; Faire Face ; La Case de Santé ; Act Up Sud-Ouest ; AIdes 31 .

Contact presse: 09 53 33 97 13.

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